Conseils de quartier : un premier bilan très encourageant – Bron Magazine – Février 2018
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TRIBUNE DES ÉLU.E.S EÉLV – MAJORITÉ MUNICIPALE

Conseils de quartier : un premier bilan très encourageant

Les conseils de quartier ont été créés à Bron par l’actuelle équipe municipale et la première génération de conseillers, installés au printemps 2015, arrive aujourd’hui au terme de son mandat de trois ans. La ville lance actuellement l’appel à de nouveaux volontaires pour participer à la deuxième étape.

Nous avions expliqué ici même, il y a trois ans, être très favorables à la création de ces conseils, à qui étaient fixés des objectifs très ambitieux :

  • être un lieu privilégié d’apprentissage et d’exercice de la citoyenneté,
  • créer des espaces de débats et d’échanges de connaissances avec les Brondillants,
  • conforter l’implication des Brondillants en leur offrant la possibilité d’être force de propositions et ainsi les rendre partie prenante des décisions qui les concernent,
  • contribuer à l’animation du quartier en lien avec les associations locales,
  • mettre en œuvre des projets collectifs et d’intérêt général à l’aide de budgets participatifs.

À l’heure de ce premier bilan, force est de constater que, sur tous ces points, il y a eu des avancées indéniables et que les conseils de quartiers font maintenant partie du paysage brondillant.

Premier constat : leurs réalisations et leurs contributions sont nombreuses et variées

Il n’y a qu’à les lister pour s’en convaincre : boîte à livres place Curial, composteurs de quartier aux Glycines et aux Essarts, signalétique sur la place Jean Moulin au Terraillon, aménagements de la rue de la Marne, zone 30 aux Essarts, fleurissement de pieds d’arbre, itinéraires de balades à la découverte d’arbres remarquables, nouveaux arceaux de stationnement vélo, fêtes Bron voisins, animations diverses… les conseils de quartier ont été créatifs dans de nombreux domaines.

Sans compter toutes les petites interventions du quotidien, puisque certains conseils ont réalisé de véritables « diagnostics en marchant » en déambulant à travers leur quartier pour relever les problèmes et les améliorations possibles, que ce soit en matière de propreté, de végétation, de circulation, d’accessibilité, de signalétique… Leur liste a souvent été longue et la ville a essayé d’y répondre point par point, quitte à leur demander de les prioriser, car tout ne pouvait pas être traité de front. Ou leur demander un peu de patience, car tout n’est pas forcement aussi simple qu’il y paraît, et que la ville n’est pas compétente sur tous les sujets…

On voulait avec les conseils de quartier mobiliser l’expertise citoyenne, parce que les habitants, par leur connaissance du terrain, parce qu’ils vivent au quotidien dans leur quartier, peuvent apporter des informations pour éclairer et enrichir l’action de l’équipe municipale. Effectivement, les conseils de quartier se sont faits reconnaître comme des interlocuteurs par la ville et sont aujourd’hui un partenaire pris en compte.

Deuxième constat : certaines de ces réalisations ne pouvaient venir que des citoyens

Parce qu’un composteur collectif ou une boîte à livres ne peuvent pas être décrétés par la mairie, cela repose forcément sur la mobilisation d’un groupe de personnes intéressées et prêtes à s’organiser ensemble pour les faire fonctionner au quotidien. La ville a, bien sûr, son rôle d’accompagnement, de facilitateur (et de financeur, comme prévu dans la charte) dans ces projets.

Mais le résultat, c’est plus d’échanges, plus de rencontres, plus de convivialité. Des voisins qui ne se connaissaient pas, qui se croisent aujourd’hui au composteur et qui prennent le temps de discuter ou de boire un verre à l’occasion. Une jolie illustration du « vivre ensemble » que recherche l’équipe municipale…

Troisième constat : les conseils de quartier, c’est la possibilité pour tous les brondillants d’agir pour leur ville

Les conseils de quartier ont fait émerger de nouvelles têtes, des brondillants qui s’étaient proposés simplement parce qu’ils avaient des idées pour leur quartier, et voulaient les mettre en œuvre. Certains vont s’arrêter à cette première expérience de trois ans, pour des raisons personnelles ou parce qu’ils ont atteint leurs objectifs. D’autres vont continuer pour poursuivre les projets engagés. Mais tous en savent un peu plus aujourd’hui sur ce qu’est l’action publique, et comment ils peuvent contribuer à agir pour leur ville. Alors espérons que ce bilan donne envie à d’autres de se lancer à leur tour dans l’aventure…


Non à la fragilisation des offices HLM et du logement social

La Métropole a adopté fin 2017 un « Schéma des solidarités », destiné à affirmer sa volonté de mieux prendre en compte nos concitoyens les plus fragiles. C’est incontestablement une bonne chose, qui doit s’accompagner d’une politique du logement tout aussi ambitieuse.

Mais une annonce gouvernementale vient contredire cette perspective : la baisse des APL prévue par la loi de finances et supportée pour partie par les offices HLM, est catastrophique pour la Métropole. En plombant les budgets des bailleurs sociaux, le gouvernement oublie que les recettes issues des loyers des locataires ne profitent pas à des actionnaires, mais sont bien réinvestis à la production et à la rénovation écologique des logements.

Pour le territoire de notre Métropole, une estimation auprès des quatre principaux bailleurs sociaux révèle, comme l’a indiqué le Président de la Métropole par courrier au Premier Ministre, que « la perte des recettes annuelles consécutive à la baisse conjointe de l’APL et des loyers s’établirait à plus de 40 millions d’euros, soit un équivalent de 1350 logements produits par an, à rapporter aux 4000 logements programmés annuellement« .

De plus, les aides à la rénovation thermique des logements sociaux anciens vont également être menacées par ce nouvel arbitrage financier. Enfin, cette mesure menace directement l’activité économique du secteur du bâtiment et de l’immobilier, dans des entreprises qui sont bien souvent des PME locales, voire des entreprises d’insertion.

Diminuer d’un tiers la construction annuelle de logements sociaux dans notre agglomération, alors que les listes d’attente sont aussi longues, serait une catastrophe. En effet, près de 70 % de la population peut prétendre à un logement social, d’autant que le parc privé ne joue plus du tout son rôle d’offre de logements à prix abordables.

Pour Bron, un risque supplémentaire est celui de voir la participation des bailleurs sociaux aux opérations de renouvellement urbain sérieusement diminuée, ce qui aura pour conséquence de réduire ou de différer les programmes de rénovation, pourtant si nécessaires pour les habitants, en particulier à Parilly.

Pus d’un quart des brondillants résident aujourd’hui dans un logement social, c’est dire si l’enjeu est important pour notre commune et pour notre vivre ensemble.

Gérard Arnaud

Françoise Mermoud

Martine Rodamel